J’ai relu La Terre Vaine (Avril is the cruellest month…) cette semaine, le célèbre et célébré recueil de poésie que T. S. Eliot a rédigé entre 1921 et 1922.
J’ai cette impression que mes prédictions sont aussi vaines que la terre d’Eliot.
Juste quelques mots pour revenir sur le dernier week-end. J’avais vu dans mes feuilles de thé trois surprises : Houston, Baltimore et Détroit.
Tout allait bien, trop bien, pour les Texans jusqu’au moment où le triste sire qu’est Sage Rosenfels décide de se métamorphoser en catastrophe ambulante. Et vlan! la première surprise.
Tout allait aussi trop bien pour les Ravens jusqu’au moment où Terrell Suggs prenne cette pénalité (certains diront douteuse) pour rudesse excessive sur la personne de Kerry Collins. Une autre surprise partie en fumée.
Finalement, Détroit! Non, il n’y a rien à dire sur Détroit. Simplement que cette organisation devrait se saborder, se faire hara-kiri et se lancer sous une nouvelle raison sociale.
Je laisse T. S. Eliot m’inspirer pour mes pronostics. Je compose donc un poème épique sur cette sixième semaine de la NFL.
Octobre est le plus cruel des mois
1929, 1997 et 2008
Les fortunes sublimées
Et sur les pelouses embrumées
Boueuses
Les jeunes hommes brisent leur jeunesse dorée
Pour le salut de nos dimanches exaltés
Qu’il est beau le jeune faucon
Quand il vole très haut dans le ciel
L’ourson lui a bien dormi
Doucement il s’éveille
D’un coup de patte
Il le déplume
Le Texan a souffert des affres de la nature
La tempête passée
Il peut trouver refuge dans sa maison
Mais deux minutes ont suffi
Tout a basculé
Voilà qu’arrive un banc de thons
Trop affligé
Il tombe dans le piège et se noie
Les enfants de Poe
Veulent laisser sur leurs sillons
Des larmes et des cris
« Non plus jamais » disait le Corbeau
Pour une première fois
Enfin
Le fringant poulain veut faire
De sa nouvelle écurie
Le lieu de sa victoire
Les hommes du Nord
S’apprêtent à aborder
Pillages, saccages
Devant eux
Le Roi des animaux
N’a que de royal
Cette couronne rouillée
Un altier félin ?
Non un chat mal léché
Le vieux sage a délaissé le fromage
Pour piloter dans l’Azur
Une bande de bagnards
Droit devant
D’un coup de mitraille
Il les poivre
C’est dans les cieux
Qu’on devrait retrouver les saints
Mais ceux-là sont trop humains
Des brigands argentés
S’offrent à eux
Allez!
La canonisation
Pour la suprématie du Sud
Des boucaniers à l’épée tranchante
Veulent la planter
Dans les côtes
Des panthères aux longs crocs
Le bouc a changé
Brouter dans les pâturages
Les peaux-rouges arrivent
Le tomahawk a la main
L’herbe tâchée de sang
A la cime des montagnes
A un mile de la mer
Les jaguars fatigués
Ne peuvent suivre
La cadence
Des broncos regimbés
Est-ce le temps de m’envoler ?
Sifflait le vieux cardinal au plumage
Poivre et sel
De l’eau !
S’exclamant le cow-boy égaré
Dans le désert
Un mirage
Non un oasis
L’aigle avait bien construit son aire
Mais ours et indiens
Pillèrent ses œufs
Cette fois
Face au pic du prospecteur
Il lutte
L’élève avait éloigné
Le spectre du Maître
Dans le bruit et la cacophonie du douzième homme
Il se perd
Il n’a pas l’immortalité
Du Maître
Revanche est le mot
Ils ont souillé ta demeure
Dansé sur tes morts
Revanche te voilà
A la vitesse de l’éclair
Tu frappes
La bande de Montague
Cherche noise
Sur la grande place
Bien mal à eux
Car le Cadet
Avance
Mes choix : Chicago, Miami, Indianapolis, Minnesota, Nouvelle-Orléans, NY Jets, Tampa Bay, Washington, Denver, Dallas, Philadelphie, Seattle, San Diego, NY Giants
Semaine dernière: 6/14
Saison 2008: 44/74
J’ai cette impression que mes prédictions sont aussi vaines que la terre d’Eliot.
Juste quelques mots pour revenir sur le dernier week-end. J’avais vu dans mes feuilles de thé trois surprises : Houston, Baltimore et Détroit.
Tout allait bien, trop bien, pour les Texans jusqu’au moment où le triste sire qu’est Sage Rosenfels décide de se métamorphoser en catastrophe ambulante. Et vlan! la première surprise.
Tout allait aussi trop bien pour les Ravens jusqu’au moment où Terrell Suggs prenne cette pénalité (certains diront douteuse) pour rudesse excessive sur la personne de Kerry Collins. Une autre surprise partie en fumée.
Finalement, Détroit! Non, il n’y a rien à dire sur Détroit. Simplement que cette organisation devrait se saborder, se faire hara-kiri et se lancer sous une nouvelle raison sociale.
Je laisse T. S. Eliot m’inspirer pour mes pronostics. Je compose donc un poème épique sur cette sixième semaine de la NFL.
Octobre est le plus cruel des mois
1929, 1997 et 2008
Les fortunes sublimées
Et sur les pelouses embrumées
Boueuses
Les jeunes hommes brisent leur jeunesse dorée
Pour le salut de nos dimanches exaltés
Qu’il est beau le jeune faucon
Quand il vole très haut dans le ciel
L’ourson lui a bien dormi
Doucement il s’éveille
D’un coup de patte
Il le déplume
Le Texan a souffert des affres de la nature
La tempête passée
Il peut trouver refuge dans sa maison
Mais deux minutes ont suffi
Tout a basculé
Voilà qu’arrive un banc de thons
Trop affligé
Il tombe dans le piège et se noie
Les enfants de Poe
Veulent laisser sur leurs sillons
Des larmes et des cris
« Non plus jamais » disait le Corbeau
Pour une première fois
Enfin
Le fringant poulain veut faire
De sa nouvelle écurie
Le lieu de sa victoire
Les hommes du Nord
S’apprêtent à aborder
Pillages, saccages
Devant eux
Le Roi des animaux
N’a que de royal
Cette couronne rouillée
Un altier félin ?
Non un chat mal léché
Le vieux sage a délaissé le fromage
Pour piloter dans l’Azur
Une bande de bagnards
Droit devant
D’un coup de mitraille
Il les poivre
C’est dans les cieux
Qu’on devrait retrouver les saints
Mais ceux-là sont trop humains
Des brigands argentés
S’offrent à eux
Allez!
La canonisation
Pour la suprématie du Sud
Des boucaniers à l’épée tranchante
Veulent la planter
Dans les côtes
Des panthères aux longs crocs
Le bouc a changé
Brouter dans les pâturages
Les peaux-rouges arrivent
Le tomahawk a la main
L’herbe tâchée de sang
A la cime des montagnes
A un mile de la mer
Les jaguars fatigués
Ne peuvent suivre
La cadence
Des broncos regimbés
Est-ce le temps de m’envoler ?
Sifflait le vieux cardinal au plumage
Poivre et sel
De l’eau !
S’exclamant le cow-boy égaré
Dans le désert
Un mirage
Non un oasis
L’aigle avait bien construit son aire
Mais ours et indiens
Pillèrent ses œufs
Cette fois
Face au pic du prospecteur
Il lutte
L’élève avait éloigné
Le spectre du Maître
Dans le bruit et la cacophonie du douzième homme
Il se perd
Il n’a pas l’immortalité
Du Maître
Revanche est le mot
Ils ont souillé ta demeure
Dansé sur tes morts
Revanche te voilà
A la vitesse de l’éclair
Tu frappes
La bande de Montague
Cherche noise
Sur la grande place
Bien mal à eux
Car le Cadet
Avance
Mes choix : Chicago, Miami, Indianapolis, Minnesota, Nouvelle-Orléans, NY Jets, Tampa Bay, Washington, Denver, Dallas, Philadelphie, Seattle, San Diego, NY Giants
Semaine dernière: 6/14
Saison 2008: 44/74
